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vingt ans, je considère encore que ce serait la meilleure solution d’un problème qui demeure posé. En tout cas, le premier soin du Comité qui inaugura ses séances le vendredi suivant fut d’adhérer unanimement au projet des parcs scolaires et le zèle était si grand Georges Picot
m. georges picot
Vice-président du Comité pour la propagation des exercices physiques, aujourd’hui secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques.
parmi certains qu’on devait voir à quelque temps de là M. Georges Picot arpenter le parc de Saint-Cloud… l’historien des États généraux ne pensait pas déchoir en cherchant un terrain propice pour le football de l’avenir.

Cette séance inaugurale avait pourvu le Comité d’un titre explicite mais pesant et d’un bureau homogène et actif. M. Jules Simon était président ; MM. Georges Picot, Moutard, le général Thomassin et le Dr Rochard, vice-présidents ; M. Claude Lafontaine, trésorier et moi-même, secrétaire-général. Quant au titre, j’avais en vain bataillé pour obtenir une formule plus spéciale, plus précise : Comité pour la propagation des exercices physiques dans l’éducation, cela me semblait à la fois laid et anodin mais on eut peur d’effaroucher les parents en leur parlant tout de suite de sport et d’athlétisme.

J’ai dit que le « nouveau régime » — ainsi l’appelait-on — avait été inauguré à l’école Monge le 1er mai. Tout aussitôt de petits clubs s’étaient constitués. J’avais insisté près de M. Godart pour qu’on laissât les élèves « patauger » ainsi dans la voie nouvelle de l’effort collectif avant de les inciter à la création d’une association athlétique unique, digne de représenter l’école sur les champs de jeu. Parmi les clubs qui se fondèrent, il y en eût un qui prit tout de suite la tête parce qu’il était dirigé par un jeune canadien