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ne prévaudront contre cette Église que je bâtirai sur la pierre. »

Il importe de ne jamais oublier ces paroles, quand on parle de l’Église, de ses ministres, de ses œuvres et de son histoire.

Il est manifeste qu’elle est née pour le combat, c’est sa vie, et jamais elle ne s’est dérobée à ce devoir. Alors rien d’étonnant qu’elle ait, elle aussi, ses moyens propres de défense et d’attaque ; on conçoit également qu’il lui importe de connaître ses ennemis. Et, c’est élémentaire.

Parmi eux, il en est qui frappent en plein visage, ce sont les braves : ils combattent l’épée en main, ces chevaliers d’une mauvaise cause, égarés par la passion que produit souvent l’erreur et qu’entretient l’ignorance. Ils sont animés d’une certaine bonne foi qui les amène souvent aux pieds de celle-là même qu’ils ont voulu détruire. Elle les accueille avec bonté, comme du reste, toute âme loyale et sincère qui cherche la vérité, et qui l’accepte dès qu’elle est reconnue.

Il en est d’autres qui se cachent, qui se dissimulent pour organiser leurs complots. Ils ne sont pas parmi les plus braves, ceux-là, mais ils comptent certainement parmi les plus dangereux. Ce n’est pas que l’Église ait peur ou qu’elle appréhende quelque coup mortel, elle ne craint rien sous ce rapport,