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S’il y a dans l’Église, dans ses ministres, dans ses membres, des choses que vous ne comprenez pas, de grâce, donnez-vous la peine de l’interroger, elle-même, cette Église. Il vous serait si facile d’aller frapper à la porte de guides mieux renseignés et plus compétents : ceux, par exemple, qui passent leur vie dans l’étude. Ses deux mille ans d’existence, sa résistance à toutes les épreuves, sa durée malgré les coups qu’on lui a portés, l’ont marquée d’une profonde empreinte. Elle est bien la seule institution de la terre qui ait vécu si longtemps. Elle a donc droit à un certain respect, quand ce ne serait que celui de l’âge et de l’expérience qui l’autorisent certainement à parler pour elle-même.

En outre les bienfaits qu’elle nous a prodigués, à nous, canadiens-français, depuis trois siècles, lui ont acquis un droit de plus à notre estime et à notre considération !

Elle n’aime rien tant que le grand air et la lumière. Mais il n’en est pas de même de ses ennemis. Ils ressemblent au microbe de la consomption, qui recherche l’obscurité et les bas-fonds froids et humides pour s’attaquer ensuite aux tempéraments les plus faibles.

Passons le balai et l’éponge, l’eau et le phénol ; faisons de l’air et de la lumière, et nous aurons fait notre devoir de bon canadien et de bon chrétien !

Fr. Th. Couët, O. P.