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et il n’a pas plus droit à la pitié que les incendiaires et les pillards : il s’associe aux malfaiteurs, il participe à leurs méfaits, il se met par là-même au ban de la société. Et c’est pour cela que l’Église se montre sévère pour lui.

Mais si la pitié est due à quelqu’un, c’est bien à l’Église, la victime habituelle de ces institutions malfaisantes. Seule, l’aberration du sens moral est capable de nous empêcher de reconnaître ici notre devoir. Nous devons tous incontestablement assistance et protection à cette Église dont nous sommes les membres, la chair de sa chair, les os de ses os. Ce que l’on fait à une partie, le corps tout entier le ressent. Attaquer l’Église, c’est attaquer chacun de nous. Là doit aller notre pitié et pas ailleurs, c’est l’ordre de la charité.


5o. L’idée si répandue que les loges sont des sociétés de secours mutuel est aussi un grand obstacle à la dénonciation.

L’idée n’est pas tout à fait fausse, il y a du vrai, car c’est un manteau dont on couvre ces organisations pour les faire voir sous un jour favorable. C’est par ce moyen qu’elles s’insinuent et pénètrent si facilement. Elles accordent certains bénéfices à ses adeptes et leur assurent une certaine protection, efficace en plusieurs cas. Il arrive même que plusieurs de ses organisations réussissent à capter la