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tout-à-l’heure, pour presser les détenteurs de ces secrets.

Puisqu’il s’agit d’une obligation grave de sa nature, nous l’étudierons avec soin. Disons d’abord ce qu’elle n’est pas :

1o. Il ne faut pas voir ici simplement une invitation ou un désir de l’Église priant les fidèles de parler s’ils le jugent à propos.

2o. Ce n’est pas, non plus, un avertissement charitable ou une correction fraternelle qui, dans les circonstances, aurait bien peu de chance de réussir, puisqu’il s’agit des chefs.

3o. Elle ne vise pas seulement ceux qui se retirent de la société, sur leur lit de mort ou autrement.

Mais il s’agit d’une dénonciation juridique, qui doit être faite à l’autorité supérieure, légitime, en vue de la correction du délinquant ou de la protection de la communauté, et cette obligation atteint tous les catholiques qui savent, de source certaine, que tel ou tel individu est officier dans une société défendue par l’Église.

Pour parler le langage de la théologie, nous nous trouvons en présence d’un précepte positif, grave, qui oblige en conscience tous les fidèles ayant l’âge de puberté. Les termes mêmes de la formule, qui est négative, indiquent encore plus clairement sa portée.

Non denunciantes, ceux qui ne dénoncent pas ; donc tous ceux qui savent, sans exception,