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raisons profondes d’une telle fugue. Pour ce faire, ils ont appelé le besoin de partir : « dromomanie ». (Cf. De l’explication dans les sciences : « quia est in ea virtus dormitiva ».)

Le 2 novembre 1870.

Le marasme du retour.

17 avril 1871.

Charleville.

Les deux lettres de mai 1871. Cependant que les événements extérieurs se sont précipités. Sa fugue. Guerre. Commune. Révolution.

Le drame derrière la porte a mûri.

On ne peut plus dorénavant parler de la « lettre du Voyant » proprement dite qui, depuis sa parution en 1912, a suscité tant de commentaires de toutes sortes, sans prendre quelques précautions. Il ne faut tout de même pas oublier que Rimbaud l’a écrite alors qu’il avait à peine seize ans. D’autre part, j’imagine — et tout ce qu’on peut deviner du caractère de Rimbaud me permet de le supposer — qu’il a dû rédiger ce texte en quelques minutes, au courant de la plume. Ce serait donc une erreur de juger ces pages étranges et toutes spontanées comme on jugerait un essai mûrement réfléchi, pesé point par point, dans lequel un auteur aurait condensé toute sa pensée. Q