Page:Correspondance de M. le marquis Du Chilleau avec M. le comte de La Luzerne.djvu/35

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(33)
OBSERVATIONS.

qui sont déjà arrivées, tous les Capitaines Étrangers conviennent qu’il se fait des expéditions nombreuses de leurs Ports pour ceux de Saint-Domingue ; la nécessité de l’admission des farines étrangères me parait donc moins certaine, quant à présent, qu’elle ne me l’a paru à la fin du mois de Mars dernier. L’évidence du besoin rendait alors superflue une mesure dont je crois que nous ne devons point nous abstenir aujourd’hui. C’est conformément à la lettre de M. le Maréchal de Castries du mois de Novembre 1784, de prendre l’avis de la Chambre du Commerce du Cap et même des Négocians du Port-au-Prince. Je ne suis point éloigné d’une prolongation de la permission, et leur avis pourra achever de me déterminer. C’eſt pour lever nos propres doutes, que Sa Majesté a jugé à propos d’ordonner que nous prissions leurs avis. J’observe en attendant, que si le Commerce National est chargé de cette opération, à l’exclusion des Étrangers, nous diminuerons ses pertes de moitié, et que nous réduirons à-peu-près d’autant l’exportation des capitaux, et même des denrées qui doivent payer les farines.

À l’égard de l’exportation des denrées Coloniales ;