Page:Correspondance de M. le marquis Du Chilleau avec M. le comte de La Luzerne.djvu/25

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(23)

Copie de la Lettre de M. le Marquis du Chilleau à M. de Marbois, en date du 26 Mai 1789. Cotte A.


Lorsque j’eus l’honneur de vous proposer, Monsieur, de prolonger la permission de l’introduction des farines étrangères, vous me fîtes celui de me demander un délai de quinze jours, je vous en offris un de huit, le voici à la veille d’expirer ; je crois que nous compromettrions la subsistance de la Colonie ſi nous différions plus long-temps cette prolongation, elle est devenue indispensable par la certitude acquise que le Commerce National ne pourra expédier des farines qu’après la récolte prochaine, et par la petite quantité qui en a été introduite par les Étrangers depuis qu’ils y sont autorisés : Je crois donc, Monsieur, qu’il est de notre devoir de leur en prolonger la permission jusqu’au premier Octobre prochain : en conséquence, j’ai l’honneur de vous le proposer, ainsi que de permettre qu’ils reçoivent, en denrées coloniales, le montant du prix des farines qu’ils importeront, les assujettissant toutefois