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aide et assistance, sans épargner aucun de leurs moyens, et de lui rendre prompte obéissance. » Par des scrupules sur l’étendue de leurs pouvoirs, les députés de Gueldre et d’Utrecht s’excusèrent de joindre leurs voix à celles de leurs collègues des autres provinces, lorsque ces résolutions furent adoptées (pp. 41-44). Guillaume envoya son Apologie[1] à la plupart des souverains et des princes de l’Europe : « Il m’a semblé et à tous mes meilleurs amis — leur écrivit-il — que je ne pourrois satisfaire à mon honneur, sinon en opposant une juste défense à la proscription que le roi d’Espagne a fait publier contre moi. » Il expliquait dans cette lettre pourquoi, après toutes les injures qui lui avaient été faites, la confiscation de ses biens, l’enlèvement et la détention de son fils, la procédure inique intentée contre lui par le duc d’Albe — il n’avait jusque — là livré à la publicité aucun écrit qui s’adressât au roi Philippe lui-même : « Si le roi d’Espaigne,

  1. De Reiffenberg (Histoire des troubles des Pays-Bas, par Vander Vynckt, t. III, p. 360) cite des éditions originales de l’Apologie, en français et en flamand, données à Delft, en 1581, in-4o. J’ai dans ma bibliothèque des éditions de la même année, aussi dans les deux langues, sorties des presses de Charles Sylvius, imprimeur des états de Hollande, à Leyde : toutes deux sont in-4o ; l’édition française a 158 pages chiffrées et 14 pages non chiffrées ; l’édition hollandaise a 192 pages chiffrées et 14 non chiffrées. Lenglet du Fresnoy, Méthode pour étudier l’histoire, éd. de 1772, t. XIII, p. 299, en cite une édition faite en latin, à Anvers, en 1581.

    On trouve, de plus, cette pièce dans Dumont, Corps diplomatique, t. V, 1re partie, pp. 584-406, et dans La Pise, Tableau de l’histoire des princes et principauté d’Orange, pp. 468-515.