naissait que la date ; le roi d’armes Le Roux l’avait citée dans son Nobiliaire publié à Lille en 1705[1] ; Van der Vynckt l’avait reproduite, en altérant d’une manière ridicule les indications de son devancier[2]. J’ai été assez heureux pour découvrir le document même dans une bibliothèque privée. Je désespérais presque de le trouver jamais, car j’avais infructueusement exploré les Archives de Bruxelles et de Simancas, et à Besançon l’on ne pouvait venir à mon aide, le registre LXII de la chambre des comptes de Bourgogne, où le diplôme avait été transcrit, manquant depuis longtemps dans la collection à laquelle il appartenait. La bibliothèque dont je veux parler est celle de M. le comte de Ribaucourt. Que l’honorable sénateur me permette de lui témoigner publiquement ma gratitude, pour l’accès si obligeant qu’il m’y a donné.
La famille Gérard jouit des domaines qui lui avaient été concédés, jusque sous le règne des archiducs. Le prince d’Orange Philippe-Guillaume, fils du Taciturne,
- ↑ Recueil de la noblesse de Bourgogne, Limbourg, Luxembourg, Gueldre, Flandres, etc., in-4o.
- ↑ Le Roux avait dit : « Par lettres patentes dépêchées à
Madrid, le 4 mars 1589, ont, par le roi Philippe II, été anoblis les frères et sœurs de feu Balthasar Gérard, tyrannicide d’Orange. » (Recueil, etc., p. 96.)
Van der Vynckt s’exprime ainsi : « On trouve, dans la liste de la Chambre des comptes, des lettres patentes de Madrid, du 4 mars 1589, portant anoblissement de Balthasard Gérard, ses frères et sœurs, sous le nom de Tyrannicide. » (Histoire des troubles des Pays-Bas, édit. Reiffenberg, t. II, p. 104.)
dépôt dont la garde lui est confiée, dans le registre IV de la chambre des comptes de Dôle, fol. 552.
