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— CXVI —

sœur de Guillaume, et l’électrice palatine, avaient manifesté l’intention d’avoir auprès d’elles la cinquième et la sixième : la quatrième avait été confiée, du vivant de son père, à Mme de Paraclet, sa tante. Les nobles orphelines, on le voit, ne manquaient pas de protecteurs et de soutiens.

À leur tour, François, comte de Coligny, seigneur de Chastillon (pp. 204-206, 211-214), et le maréchal duc de Montmorency (pp. 210-211) plaident, auprès des états, la cause de la princesse douairière, leur sœur et cousine, et du fils issu de son mariage[1]. Les états, pour tranquilliser ces deux seigneurs, les assurent que madame la princesse et son enfant leur sont très-bien recommandés, avec tout ce qui leur appartient ; qu’ils soigneront de leurs personnes, selon qu’ils sont obligés et en désirent respondre tant à eulx qu’à tout le monde (p. 218). »

Nous avons pensé qu’on lirait avec plaisir toutes ces lettres, qui témoignent, d’une manière si touchante, des regrets qu’avait fait naître la perte du prince d’Orange, et de la sympathie qu’inspirait sa famille, parmi ses alliés et ses amis, comme dans les provinces dont il avait défendu, jusqu’à son dernier soupir, les droits et les libertés.

Mais revenons au meurtrier.

De la chambre du concierge du Prinsenhof, où on l’avait gardé d’abord, Gérard fut transféré à la prison de la ville. Arrivé là, et soumis à un second interrogatoire, il confirma, par de nouveaux aveux, ceux que renfer-

  1. Frédéric-Henri