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ACTE V, SCENE Vï 177

Par cette injuste haine il se fait trop d'outrage.

FÉLIX.

Daigne le Ciel en vous achever son ouvrage,

Et, pour vous rendre un jour ce que vous méritez,

V^ous inspirer bientôt toutes ces vérités ! 1810

Nous autres, bénissons notre heureuse aventure : Mlons à nos martyrs donner la sépulture. Baiser leurs corps sacrés, les mettre en digne lieu, Et faire retentir partout le nom de Dieu.

1807. // sa fait trop d'outrage (l'empereur), il fait trop de tort à sa bonne renommée, fait douter de son esprit de justice.

1811. « Notre heureuse aventure, immédiatement après avoir coupé le cou à son gendre, fait un peu rire; et nous autres y contribue.» (Voltaire.) Nou* autres se disait pourtant dans le style le moins bas:

Nous autres, TÙanis sous de meilleurs auspices. (iVicome'dc, 1851.)

Il en est de même pour \c mot aventure, aontune épithète précisait d'ordinaire le sens favorable ou défavorable. C'est ainsi que Corneille a dit dans le Cid • une <i triste aventure » (1, 4). 11 a même errployé ce mot sans épithète dans la récit du combat des Horaces et des Curiaces (v." 1103).

1814. « L'extrême beauté du rôle de Sévère, la situation piquante de Pauline sa scène admirable avec Sévère au quatrième acte assurent à cette pièce un succès éternel; non seulement elle enseigne la vertu la plus pure, mais la perfecti ^ i. d christianisme. Polyeucte et Athalie sont la condamnation éternelle de c u gui, par une jalousie secrète, voudraient proscrire un art sublime. » (Voltaire.) Voilà qui est fort bien ; mais si la tragédie de Corneille enseigne « la perfection du chrislianisnie », pourquoi ne pas avouer que le héros n'est pas Sévère, mais Polysucte?

��ilN DE l'acte cinquième

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