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ACTE II, SCÈNE r 9^

L'ambition déplait quand elle est assouvie; 365

D'une contraire ardeur son ardeur est suivie,

Et, comme notre esprit, jusqu'au dernier soupir,

Toujours vers quelque objet pousse quelque désir,

Il se ramène en soi, navant plus où se prendre,

Et, monté sur le faîte, il aspire à descendre. 370

J'ai souhaité l'empire, et j'y suis parvenu;

Mais, en le souhaitant, je ne l'ai pas connu :

Dans sa possession j'ai trouvé pour tous charmes

D'effroyables soucis, d'éternelles alarmes.

Mille ennemis secrets, la mort à tous propos, 375

aree b démarche d'un matamore, coiffé d'une perruque carrée qui descendait par devant jusqu a la ceinture; cette perruque était farcie de feuilles de laurier et surmontée d un laree chapeau, avec deui rangs de plumes rouges... Il se plaçait sur un énorme fauteuil à deux gradins, et Maxime et Cinna Itaient sur deux petits tabourets. » (Voltaire.) oiaiem sur

Il y a une part de vérité dans cette critique, qu'il ne faudrait pas outrer pour- tant. Au premier acte, nous avons déjà remarqué que Corneille fait trop parler fpmt F [f "'■ "'•*" "•V P" P°>'."q"? plus que par n.odestie, voulut paraître seu- l.T= J 1 P^«'^'" "'°ye" de la république. Il a vu en lui le « maître de runi- ^ni-nLii P •""m"^^^T®'°'"5"^ '=* puissance souveraine rend solennel sans invraisemblance. D'après le même Suétone, il est vrai, dans les circonstances sérieuses, Auguste préparait, écrivait même ce qu'il avait à dire «oit à ses conseillers, soit a sa propre femme ; mais qu'importe l'Auc^uste de Ihis' to.re? on ne voit que l'Auguste de CorneiUe, et l'on est moins sé"ère que Fen^ de^ceTeai^discour^ ^^^^^"" ^' M. Geruzez, quelque redondance^au débu^

MÎL^IfJ maximes générales sont rarement convenables au théâtre ; mais Kl eUes sont a leur place La passion et le danger n'admettent point les maxi- mes : Auguste n a point de passion, et n'éprouve point ici de dangers- c'est un homme qu. réOechit, et ses réflexions mêmes servent encore à Sêrlepr^ Jet de renoncer a 1 empire. » (Voltaire.) •' "" '" P'^'^

3Ô8. Corneille dit pousser une suite, pousser un bruit, pousser un transport Dn moment pcmse et rompt nn transport violent. {Pompée, 1080.)

369. Se ramener en soi, se replier sur soi-même.

370. FaUe,^xi flguré pour le plus haut point de prospérité ou de gloire - Aspirer a est rarement pris dans cette acception hardie, en parlant d'une cho» défavorable ou même funeste, comme dans Polyeucte (1139) .*"*"""* '^ ""^ f^"»»

Je consens, ou plutôt j'aspire à ma ruine. — « Quelque crainte que mon père eût de carier de vers à mon frère aumd Ole TU en ap de pouvoir décerner le bon du mauvais, U lui fil apprendre nâr cœur des endroits de Corneille, et, lorsau'il lui entendait réciter ce beau 's" .Remarquez bien cette expression, lui^isait-U avec enthousia me On dit asl pirer à monter; mais il fau connaître le cœur humain aussi bien que Corneille Rac'inT' ^Tn-^n'^Rl" ^ ^^ l'ambitieux qu'U aspire à de cenXe. MLoù s (1638) ?~ ^°'" "" '^ """ '^'"°" ^""^ '^ ^<"»^««. de Cliaulmèr

PlM il cherche à monter, pins il trouve è descendre. 375. - La mort à tout propos est trop familier, » selon Voltaire Pourm.ni VTS^^^Z^ ^'^"^°""^'« *«- légèrementlmTha,^;"^^

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