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PIÈCES JUSTIFICATIVES

��VIII. — Page XXXIII.

Reçu d'objets mobiliers donné le 2Ô ./""( i*i4 /'«r Antoine Corneille, frère de Pierre Corneille^.

Jo soussigné prieur curé de Frevillc cognois et confesse avoir reçu de Mademoiselle Corneille, ma mère, une douzeine d'assiettes et demie douzeine de platz, le tout de fin estain ; plus trois douzcines de serviettes dont il en a une douzeine de doubleuvre et deux nappes de lin et un doublier. Une Casaque de drap noir qui estoit à feu mon père, une grande table qui se tire des deux costez et deux formes, une toile de lit de ces estoffcs jaulnes imprimées. Tous les- quels meubles elle m'a prestes en ma nécessité, lorsque j'ay esté demeurer à Frevillc et luy promets les restituer ou à clic ou à mes frères, toutes fois et quantes. Faict ce samedy vingt cinquiesmc jour de juin mil six cens quarante quatre.

Si(iné : F. Antoink Corneii.li., et un paraplie.

I. Ce reçu a été publié dans le Prccis analytique des travaux de V Académie de Rouen ; il était inséré dans le rapport de M. Dccordo, secrétaire de la classe des lettres, et se trouvait précédé de l'exposé suivant. :

« Une pièce inédite, due aux recherches toujours si précieuses de M. de Reaurepairc, a achevé de mettre en lumière combien était simple et modeste l'intérieur de la maison dans laquelle s'écoula la jeunesse du grand poète. C'est un reçu donné le 20 juin i64^i, par son frère Antoine, religieux du Mont-aux- Malades, à Mme Corneille, sa mère, et contenant la nomenclature de divers objets mobiliers qu'il avait dû lui emprunter, quand il alla prendre possession de la cure de Fréville, n'ayant pas le moyen de les acheter. »

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