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498 LA VEUVE.

��SCENE X.

GHRYSANTE, CLARIGE, PHILISTE, CÉLIDAN, DORIS.

GHRYSANTE, à Philiste.

Eh bien! rebelle, enfin sortiras-tu d'erreur? igSo

CÉLIDAN, à Philiste.

Puisque son désespoir vous découvre un mystère

Que ma discrétion vous avoit voulu taire,

C'est à moi de montrer quel étoit mon dessein.

Il est vrai qu'en ce coup je lui prêtai la main :

La peur que j'eus alors qu'après ma résistance «q-^d

11 ne trouvât ailleurs trop fidèle' assistance

PHILISTE, à Célidan. Quittons là ce discours, puisqu'en celte action La fin m'éclaircit trop de ton intention, Et ta sincérité se lait assez connoîlre. Je m'obstinois tantôt dans le parti d'un traître; 19^° Mais au lieu d'atïoiblir vers toi mon amitié, Ln tel aveuglement te doit iaire pitié. Plains-moi, plains mon malheur, plains mon trop de fran- Qu'un ami déloyal a tellement surprise ; [chise,

Vois par là comme j'aime, et ne te souviens plus^ «a^â Que j ai voulu te faire un injuste refus.

de i634 ; dans celles de lOi^-S^, ils sont semblables aux vers iyi5et igiCde notre texte.

1. On ïilfoiblc dans l'édilion de 1C82, mais c'est une faute typOjjraphique qui mérite ù peine d'être relevée.

2. Var. Vois par là comme j'aime, et perds le souvenir Qu'un traître contre toi tu m'as vu maintenir.

Bien que ma Uamme. au point d'avoir sa récompense,

De me venger de lui pour l'heure me dispense.

Il jouira Ibrt peu de cette vanité

D'avoir su m'oflenser avec impunité.

[Fais, malgré mon erreur, que ton feu persévère.] (iGSi-ôy)

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