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��ACTE IV, SCÈNE IX. /i79
SCÈNE IX.
DORIS.
Qu'aux filles comme moi le sort est inhumain !
Que leur condition se trouve déplorable ^ I
Une mère aveuglée, un frère inexorable,
Chacun de son côté, prennent sur mon devoir ^
Et sur mes volontés un absolu pouvoir. i5 5o
Chacun me veut forcer à suivre son caprice :
L'un a ses amitiés, l'autre a son avarice.
Ma mère veut Florange, et mon frère Alcidon ;
Dans leurs divisions mon cœur à l'abandon
N'attend que leur accord pour souffrir et pour feindre.
Je n'ose qu'espérer, et je ne sais que craindre,
Ou plutôt je crains tout et je n'espère rien ;
Je n'ose fuir mon mal, ni rechercher mon bien.
Dure sujétion ! étrange tyrannie !
Toute liberté donc à mon choix se dénie I 1 56o
On ne laisse à mes yeux rien à dire à mon cœur,
Et par force un amant n'a de moi que rigueur.
Cependant il y va du reste de ma vie "*,
Et je n'ose écouter tant soit peu mon envie ;
Il faut que mes désirs, toujours indifférents, i365
Aillent sans résistance au gré de mes parents.
Qui m'apprêtent peut-être un brutal, un sauvage :
Et puis cela s'appelle une fille bien sage !
Ciel, qui vois ma misère et qui fais les heureux*. Prends pitié d'un devoir qui m'est si rigoureux ! iS?©
1. Var. Que leur condition me semble déplorable! (i63/i-57)
2. Var. Chacun de leur coté, prennent sur mon devoir. (i63/l-57)
3. Var. Il y va cependant du reste de ma vie. (i634-6o)
4. Var. Ciel, qui vois ma misère et qui sais mon besoin,
Pour le moins, par pitié, prends de moi quelque soin ! (i634-57)
FIN DU QUATRIÈME ACTE.
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