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43Ô LA VEUVE.

ALCIDON .

Ainsi quand je soupire. Je la prends pour une autre, et lui dis mon martyre ' : Et sa réponse, au point cpie je puis souhaiter". T^â

Dans cette illusion a droit de me flatter.

LA :iOURRICE.

Elle t'aime ?

ALcmox. Et de plus, un discours équivoque Lui fait aisément croire un amour réciproque. EUe se pense belle, et cette vanité

Lassure imprudemment de ma capti>"ité : t^*»

Et comme si j'étois des amants ordinaires. Elle prend sur mon cœur des droits imaginaires, Cependant que le sien sent tout ce que je feins \ Et ^it dans les langueurs dont à faux je me plains.

LA ^iOURRICE.

Je te réponds que non. Si tu n'y mets remède, T^â

Avant qu"il soit trois jours Florange la possède*.

ALCID05.

Et qui t'en a tant dit ?

LV NOURRICE.

Géron m"a tout conté : C'est lui qui sourdement a conduit ce traité^

ALCIDO:*.

C'est ce qu'en mots obscurs son adieu vouloit dire.

1. Var. Je la prends pour un antreetluidismon martvre. (i634,48.53 et 37

2. Var. Et sa réponse, au point qne je peux souhaiter. (t63i)

3. Var. Cependant que le sien ressent ce que je feins. (i63i-57) d. l'or. Paravant qull soit peu, Florange la possède. (lôSi-ôy) 5. Var. [C'est lui qui sourdement a conduit ce traité.]

ixc. Ce n"est pas grand dommage : aussi bien tant de feintes

M"alloient bientôt donner d'ennnveuses contraintes.

Ils peuvent achever quand Us trouveront bon :

Rien ne les troublera du côté d'Alcidon.

Ceptendant apprends-moi ce que fait ta maîtresse.

LA socaa. Elle met la nourrice au bout de sa finesse. (i63i-57)

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