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432 LA VEUVE.

Aussi bien, m'a-t-on dit, à beau jeu beau retour : 6(^5

Au lieu de la duper avec ce feint amour,

Elle-même le dupe, et lui rendant son change \

Lui promet un amoiu* qu'elle garde à Florange^ :

Ainsi, de tous côtés primé par un rival,

Ses affaires sans moi se porteroient fort mal. 6 5o

��SCENE V. ALCIDON, DORIS.

ALCIDON.

Adieu, mon cher souci, sois sûre que mon âme Jusqu'au dernier soupir conservera sa flamme.

DORIS.

Alcidon, cet adieu me prend au dépourvu.

Tu ne fais que d'entrer ; à peine t'ai-je vu :

C'est m'envier trop tôt le bien de ta présence. 6 55

De grâce, oblige-moi d'un peu de complaisance',

Et puisque je te tiens, souffre qu'avec loisir

Je puisse m'en donner un peu plus de plaisir.

ALCIDON.

Je t'explique si mal le feu qui me consume^.

Qu'il me force à rougir d'autant plus qu'il s'allume. 66o

Mon discours s'en confond, j'en demeure interdit;

��1. Var. Elle-même le dupe, et par un contre-échange. (i634) Far. EUe-mcmc le dupe, et par un contre-change. (i6/J/i-57)

2. Var. En écoutant ses vœux reçoit ceux de Florange. (i 634-57)

3. Var. Eh ! de grâce, ma vie, un peu de complaisance : Tandis que je te tiens, souffre qu'avec loisir, (i 634-57)

4. Var. En peux-tu recevoir de l'entretien d'un homme Qui t'explique si mal le feu qui le consomme, Dont le discours est plat, et pour tout compliment N'a jam.Tis que ce mot : «Je t'aime infiniment ?» J'ai honte auprès de toi que ma langue grossière Manque d'expressions et non pas de matière. (i63.'i-57)

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