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ACTE II, SCÈNE IV. /13i

CLARICE.

Cesse de me tuer par cette défiance.

Qui pourroit des mortels troubler notre alliance ?

Quelqu'un a-t-il à voir dessus mes actions, C25

Dont j'aye à prendre l'ordre en mes afiFections* ?

Veuve, et qui ne dois plus de respect à personne.

Ne puis-je disposer de ce que je te donne ^ ?

PHILISTE.

N'ayant jamais été digne d'un tel honneur.

J'ai de la peine encore à croire mon bonheur. <J3o

CLARICE.

Pour t'obliger enfin à changer de langage, Si ma foi ne suffit, que je te donne en gage, Un bracelet, exprès tissu de mes cheveux. T'attend pour enchaîner et ton bras et tes vœux ; Viens le quérir, et prendre avec moi la journée 635

Qui termine bientôt notre heureux hyménée^

PHILISTE.

C'est dont vos seuls avis se doivent consulter : Trop heureux, quant à moi, de les exécuter !

LA NOURRICE, seule.

Vous comptez sans votre hôte, et vous pourrez apprendre

Que ce n'est pas sans moi que ce jour se doit prendre. 6 4o

De vos prétentions Âlcidon averti^

Vous fera, s'il m'en croit, un dangereux parti ^

Je lui vais bien donner de plus sûres adresses

Que d'amuser Doris par de fausses caresses;

��Et le seul fondement de mon incertitude.

Ma reine, est-il possible, et me puis-je assurer. (i634)

1. Var. Qui prescrive une règle à mes aflections. (i634-6o)

2. Var. Puis-je pas disposer de ce que je te donne ? (i634-57)

3. Var. Que termine bientôt notre beureux byménée. (i663)

4. Var. Alcidon, averti de ce que vous brassez.

Va rendre en un moment vos desseins renversés. (i634)

5. Var. Vous fera, s'il me croit, un dangereux parti. (lôi^-S^)

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