Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 1.djvu/548

Cette page n’a pas encore été corrigée

420 LA VEUVE.

��ACTE II.

SCÈNE PREMIÈRE. PHILISTE'.

Secrets tyrans de ma pensée,

Respect, amour, de qui les lois

D'un juste et fâcheux contre-poids 395

La tiennent toujours balancée,

Que vos mouvements opposés"

Vos traits, l'un par l'autre brisés,

Sont puissants à s'entre-détruire ! Que l'un m'olîre d'espoir ! que l'autre a de rigueur ! ^oo Et tandis que tous deux tâchent à me séduire. Que leur combat est rude au milieu de mon cœur !

Moi-même je lais mon supplice A force de leur obéir ' :

��1. Dans l'édition de i634, au-dessous du nom de i-niiisTr, on lit en titre:

STANCES.

2. l'a/-. Vos mouvements irrésolus

Ont trop de flux et de retins (a),

L'un m'élève et l'autre m'atterre ; L'un nourrit mon espoir, et l'autre ma langueur. N'avez- vous point ailleurs où vous faire la guerre, Sans ainsi vous combattre aux dépens de mon cœur ? (iG34)

3. Var. A force de vous obéir ;

Mais le moyen de vous haïr .'

Vous venez tous deux de Clarice ;

^ DUS m en entretenez tous deux.

Et formez ma crainte et mes vœux

Pour ce bel œil qui vous fait naître (iG34)

(a) Rejlus paraît avoir été écrit ainsi pour la rime ; cardans ce même vers le mot sim[)ley?uj' se termine régulièrement par un x.

�� �