Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 1.djvu/531

Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTE I, SCÈNE I. ^o3

��75

��Nous font voir chaque jour nos âmes toutes nues, Nous sont de bons garants d'un feu qui chaque jour.

ALCIDON.

Tout cela cependant sans lui parler d'amour ?

PHILISTE.

Sans lui parler d'amour.

ALClDON.

J'estime ta science ; Mais j'aurois à l'épreuve un peu d'impatience.

PHILISTE.

Le ciel, qui nous choisit lui-même des partis',

A tes feux et les miens prudemment assortis ; 80

Et comme à ces longueurs t'ayant fait indocile,

Il te donne en ma sœur un naturel facile.

Ainsi pour cette veuve il a su m'enflammer^,

Après m'avoir donné par où m'en faire aimer.

ALCIDON.

Mais il lui faut enfin découvrir ton courage. 85

PHILISTE.

C'est ce qu'en ma faveur sa nourrice ménage :

Cette vieille subtile a mille inventions

Pour m'avancer au but de mes intentions ;

Elle m'avertira du temps que je dois prendre,

Le reste une autre fois se pourra mieux apprendre : 9°

Adieu .

ALCIDON .

La confidence avec un bon ami Jamais sans l'offenser ne s'exerce à demi.

PHILISTE.

Un intérêt d'amour me prescrit ces limites :

1. Var, Le ciel, qui bien souvent nous choisit des partis. (lôS^-oy) Var. Cet ordre qui du ciel nous choisit des partis. (1660)

2. Var. Ainsi pour cette veuve il voulut m'cnflammer. (iG34-6o)

�� �