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HOMMAGES ADRESSÉS A CORNEILLE. Syi

Que de raison à s'en défendre, Et que les argus les plus grands, Pour Y trouver de quoi reprendre, N'ont point d'veux assez pénétrants.

Apollon, qui par ses oracles A plus d'éclat qu'il n'eut jamais. Tient sur les deux sacrés sommets Tes vers pour autant de miracles ; Et les plaisirs que ces neuf sœurs Trouvent dans les rares douceurs Que parfaitement tu leur donnes. Sont purs témoignages de foi Qu'au partage de leurs couronnes La plus digne sera pour toi.

Marcel.

��A MONSIEUR CORNEILLE SUR SA VEUVE.

STANCES.

Divin esprit, puissant génie. Tu vas produire en moi des miracles divers ; Je n'ai jamais donné de louange infinie. Et je ne croyois plus pouvoir faire de vers.

Il te falloit, pour m'y contraindre. Faire une belle Veuve et lui donner des traits Dont mon cœur amoureux peut ' se laisser atteindre ; L'amour me fait rimer et louer ses attraits.

Digne sujet de mille flammes. Incomparable V^euve, ornement de ce temps. Tu vas mettre du trouble et du feu dans les âmes, Faisant moins d'ennemis que de cœurs inconstants.

Qui vit jamais tant de merveilles ? Mes sens sont aujourd'hui l'un de l'autre envieux ; Ton discours me ravit l'âme par les oreilles. Et ta beauté la veut arracher par les yeux.

I. Ainsi dans la première édition ; mais c'est sans doute peust, c'est-à-dire pût, (ju'il faut lire.

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