Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 1.djvu/477

Cette page n’a pas encore été corrigée

Floridan, parlant au prévôt.

Dites vous-même au roi qu’une telle innocence

Légitime en ce point ma désobéissance,

Et qu’un homme sans crime avait bien mérité

Que j’usasse pour lui de quelque autorité.

Je vous suis. Cependant que mon heur est extrême,

Ami, que je chéris à l’égal de moi-même,

D’avoir su justement venir à ton secours

Lorsqu’un infâme glaive allait trancher tes jours,

Et qu’un injuste sort, ne trouvant point d’obstacle,

Apprêtait de ta tête un indigne spectacle !

Clitandre

Ainsi qu’un autre Alcide, en m’arrachant des fers,

Vous m’avez aujourd’hui retiré des enfers ;

Et moi dorénavant j’arrête mon envie

À ne servir qu’un prince à qui je dois la vie.

Floridan

Réserve pour Caliste une part de tes soins.