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NOTICE. i33

Scudéry, et la Mélite, en vers, du sieur Corneille : ne vou- lant attribuer à l'un, comme il s'est fait erronémenten l'im- primé, ce qui est de l'autre. »

Il n'y avait alors que vingt-deux mois que Mélite était pu- bliée ; car bien qu'elle soit la première pièce de Corneille, il ne la fit imprimer que la seconde. Ce fut Clitandre qui parut d'abord, en 1682. Il est suivi dans l'édition originale de Mé- langes poétiques, parmi lesquels figure le sonnet que nous trou- vons dans la scène iv de l'acte II de Mélite.

Voici la reproduction exacte du titre que porte l'édition originale de la première comédie de Corneille :

Mélite, ov les favsses lettres. Pièce Comique. A Paris, chez François Targa, au premier pillier de la grande Salle du Palais, deuant les Consultations, au Soleil dor. M. DC. XXXIII. Auec priuileye du Roy.

Cette pièce forme un volume in-Zj", qui se compose de 6 feuillets non chiffrés et de i5o pages. L'exposé du privi- lège « donné à Sainct Germain en Lave, le dernier iour de lanuier mil six cens trente trois » est ainsi conçu : « Xostre bien amé François Targa Marchand Libraire de nostre bonne ville Paris, nous a fait remonstrer qu'il a nouuellement re- couuré vn Liure intitulé Mélite, ou les fausses Lettres. Pièce Comique, faicte par M Pierre Corneille, Aduocat en nostre Cour de Parlement de Rouen, qu'il desireroit faire imprimer et mettre en vente »

On lit à la fin : « Acheué d'Imprimer pour la première fois, le douzième iour de Feurier mil six cens trente-trois. »

Il est à remarquer que dans son édition de i644, Corneille a supprimé les sous-litres qu'il avait donnés à ses premières pièces. A partir de celte époque Mélite ou les Fausses lettres, Clitandre ou l'Innocence délivrée, la Veuve ou le Traître trahi, la Galerie du Palais ou l'Amie rivale, la Place Royale ou VAmoureux extravagant, deviennent tout simplement Mélite, Clitandre, la Veuve, la Galerie du Palais, etc. Ces sortes de paraphrases, encore en usage aujourd'hui sur les affiches de nos petits théâtres de province, étaient dès lors passées de mode.

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