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X AVERTISSEME^'T.

erreur: il compare à des fragments de diverses pièces jouées vers i63o, le commencement de Mélite, non tel qu'il a été écrit d'abord, mais tel qu'il a été refait en 1660, et il s'écrie avec étonnement : « Voilà les premiers A'ers de Corneille; à l'exception d'un mot, il n'y a rien qui ait vieilli. »

Il ne sullisait pas d'avoir la volonté bien arrêtée de recueillir toutes les variantes, ni même de parvenir à se procurer les éditions où elles se trouvent, il fallait en- core trouver la manière la plus expéditive et la plus sûre d'exécuter le travail. M. Ad. Régnier, qui dirige la col- lection des Grands écrivains de la France, avec une vigi- lance infatigable et une sûreté de goût des plus rares, a eu l'excellente idée de convoquer pour cette collation autant de lecteurs que nous avions de textes ditTérents. Ce mode de révision, qui sera employé pour tous les au- teurs auxquels il pourra utilement s'appliquer, nous pa- raît être le moyen le plus sûr d'arriver à une exactitude presque absolue '.

Après avoir dit jusqu'où nous avons poussé le scrupule à l'égard des variantes, il est presque inutile d'ajouter que nous avons fait tous nos efforts pour révmir et publier jusqu'aux plus minces productions sorties de la plume de Corneille. Cette tâche, aujourd'hui pénible, l'eût été beaucoup moins au siècle dernier, mais alors les

1. Je suis heureux de remercier ici mes collaborateurs dans ce pénible travail. .le dois citer fl'abord M. Adolphe Repnicr fils, dont l'heureuBC mémoire m'a suggéré plus d'un utib- rapprochement ; en- suite MM. Schmit et Alphonse l'auly, mes collègues de la Biblio- Ihf'fpie impériale ; enfin plusieurs employés fort méritants de la librairie de M. Hachette et do l'imprimerie de M. Lahure.

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