Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 1.djvu/130

Cette page n’a pas encore été corrigée

2 AU LECTEUR.

n'eusse reconnu que le bruit qu'ont fait les derniers obli- geoit déjà quelques curieux à la recherche des autres, et pourroit être cause qu'un imprimeur, faisant sans mon aveu ce que je ne voulois pas consentir, ajouteroit mille fautes aux miennes. J'ai donc cru qu'il valoit mieux, et pour votre contentement et pour ma réputation, y jeter un coup d'oeil, non pas pour les corriger exactement (il eût été besoin de les refaire presque entiers), mais du moins pour en ôter ce qu'il y a* de plus insupportable. Je vous les donne dans l'ordre que je les ai composés, et vous avouerai franchement que pour les vers, outre la foiblesse d'un homme qui commençoit à en faire, il est malaisé qu'ils ne sentent la province où je suis né. Comme Dieu m'a fait naître mauvais courtisan, j'ai trouvé dans la cour plus de louanges que de bienfaits, et plus d'estime que d'établissement. Ainsi étant demeuré provincial, ce n'est pas merveille si mon élocution en conserve quelque- fois le caractère. Pour la conduite, je me dédirois de peu de chose si j'avols à les refaire. Je ne m'étendrai point à vous spécifier quelles règles j'y ai observées : ceux qui s'y connoissent s'en apercevront aisément, et de pareils dis- cours ne font qu'importuner les savants, embarrasser les foibles, et étourdir les ignorants.

��II

AU LECTEURS

Voici une seconde partie de pièces de théâtre un peu plus supportables que celles de la première. Elles sont

I. Var. (édit. de iG48) : ce qu'il y avoil.

3. Go second avis est on liîle du rocuoil inliluK' OKuorcs de Cor- neille, seconde partie (contenant : le Cid. Horace, Cinna, Polyeacle,

�� �