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mais croyons encor mieux des autres,
pour conserver l’humilité.

Tu ne te nuis jamais quand tu les considères
pour te mettre au-dessous ;
mais ton orgueil t’expose à d’étranges misères,
si tu peux choisir entre eux tous
un seul à qui tu te préfères.

C’est ainsi que chez l’humble une éternelle paix
fait une douce vie,
tandis que le superbe est plongé pour jamais
dans le noir chagrin de l’envie,
qui trouble ses propres souhaits.


CHAPITRE VIII.

qu’il faut éviter la trop grande familiarité.


Ne fais point confidence avec toutes personnes,
regarde où tu répands les secrets de ton cœur ;