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Seroit-ce une merveille, ô Dieu, si ta clémence
me mettoit tout en feu,
sans qu’en moi de moi-même en ta sainte présence
il restât tant soit peu ?

N’es-tu pas ce brasier, cette flamme divine
qui ne s’éteint jamais,
et dont le vif rayon purifie, illumine
et l’âme et ses souhaits ?


CHAPITRE XVII.

du desir ardent de recevoir jésus-christ.


Avec tous les transports dont est capable une âme,
avec toute l’ardeur d’une céleste flamme,
avec tous les élans d’un zèle affectueux,
et les humbles devoirs d’un cœur respectueux,
je souhaite approcher de ta divine table,
j’y souhaite porter cet amour véritable,
cette ferveur sincère et ces fermes propos
qu’y portèrent jadis tant d’illustres dévots,
tant d’élus, tant de saints, dont la vie exemplaire
sut le mieux pratiquer le grand art de te plaire.