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Je cherche en toi, Seigneur, le souverain remède
de toutes mes douleurs,
et le consolateur qui me prête son aide
contre tant de malheurs.

Je parle à qui sait tout, à qui dans mon courage
voit tout à découvert,
et peut seul adoucir les fureurs de l’orage
qui m’entraîne et me perd.

Tu sais quels biens surtout sont les plus nécessaires
à mon cœur abattu,
et combien dans l’excès de toutes mes misères
je suis pauvre en vertu.

Je me tiens à tes pieds, chétif, nu, misérable ;
j’implore ta pitié,
et j’attends, quoique indigne, un effort adorable
de ta sainte amitié.

Daigne, daigne repaître un cœur qui te mendie
un morceau de ton pain,
de ce pain tout céleste, et qui seul remédie
aux rigueurs de sa faim.