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Que te rendrai-je, ô Dieu tout bon,
après ce trait d’amour immense ?
Où pourrai-je trouver de quoi te faire un don
qui puisse tenir lieu d’une reconnoissance ?

Je l’ai, mon Dieu, j’ai ce de quoi
te faire une agréable offrande ;
je n’ai qu’à me donner de tout mon cœur à toi,
et je te rendrai tout ce qu’il faut qu’on te rende.

Oui, c’est là tout ce que tu veux
pour cette faveur infinie.
Seigneur, que d’allégresse animera mes vœux,
quand je verrai mon âme avec toi bien unie !

D’un ton amoureux et divin
tu me diras lors à toute heure :
" Si tu veux avec moi vivre jusqu’à la fin,
avec toi jusqu’au bout je ferai ma demeure. "

Et je te répondrai soudain :