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pour m’aider à suivre tes pas,
m’y donne ton corps pour repas,
et ta parole pour lumière.
Dans ces misérables vallons,
sans l’un et l’autre de ces dons
ta route seroit mal suivie ;
car l’un est l’immuable jour,
et l’autre le vrai pain de vie
qui nourrit l’âme en ton amour.

L’âme de ton amour éprise
peut regarder ces deux soutiens
comme deux tables que tu tiens
dans le trésor de ton église :
l’une est celle de ton autel,
où se prend ton corps immortel
pour nourriture et médecine ;
et l’autre, celle de ta loi,
qui nous instruit de ta doctrine,
et nous affermit en la foi.

C’est elle qui du sanctuaire
tirant pour nous le voile épais,
jusqu’en ses plus profonds secrets
nous introduit et nous éclaire :
c’étoit pour nous la préparer