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suivra sous toi le vrai chemin.

J’aurai de plus pour ma conduite
les livres saints, dont le secours
à toute heure adoucit le cours
des maux où mon âme est réduite :
je trouve en leurs instructions
des miroirs pour mes actions,
sur qui je les règle et me juge ;
et par-dessus tous leurs trésors
j’ai pour remède et pour refuge
le banquet de ton sacré corps.

Cet accablement de misères
qui m’environne incessamment,
pour le supporter doucement,
me rend deux choses nécessaires :
j’ai besoin en toutes saisons
de deux choses dans ces prisons
où me renferme la nature ;
et manque de l’une des deux,
de lumière, ou de nourriture,
mon séjour n’y peut être heureux.

Seigneur, ta bonté singulière,