Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/676

Cette page n’a pas encore été corrigée

Heureux l’homme qui tous les jours
pour recevoir un tel secours
épure assez sa conscience,
et n’en passeroit point sans un si grand appui,
si de ses directeurs il en avoit licence,
ou qu’il ne craignît point qu’on parlât trop de lui !

Quand par un humble sentiment
le respect en conseille une sainte abstinence,
ou qu’on y voit d’ailleurs un juste empêchement,
un homme est à louer de cette révérence ;
mais lorsque parmi ce conseil
il se glisse un morne sommeil,
on se doit exciter soi-même,
faire tout ce que peut l’humaine infirmité :
mon secours est tout prêt, et ma bonté suprême
considère surtout la bonne volonté.

Alors que ta dévotion