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d’aller de mieux en mieux sans jamais reculer ;
puis d’une volonté fortement résignée,
qui tienne sous tes pieds la terre dédaignée,
offre-toi tout entier toi-même en mon honneur
pour holocauste pur sur l’autel de ton cœur ;
remets entre mes mains et ton corps et ton âme,
afin que tout rempli d’une céleste flamme,
tu sois en digne état par cet humble devoir
de consacrer mon corps et de le recevoir.

Car, si tu ne le sais, pour plaire au Dieu qui t’aime,
l’offrande la plus digne est celle de toi-même :
c’est elle qu’il faut joindre à celle de mon corps
par d’amoureux élans, par de sacrés transports,
qui puissent jusqu’à moi les élever unies,
et quand tu dis la messe, et quand tu communies.
Rien ne t’affranchit mieux de ce qu’a mérité
ou ta noire malice, ou ta fragilité,
et rien n’efface mieux les taches de tes crimes,
que la sainte union qu’ont lors ces deux victimes.

Quand le pécheur a fait autant qu’il est en lui,
qu’une douleur sensible, un véritable ennui,
un profond repentir le prosterne à ma face,