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CHAPITRE VII.

de l’examen de sa conscience, et du propos de s’amender.


Prêtre, qui que tu sois, qui vas sur mon autel
offrir un Dieu vivant à son Père immortel,
et tenir en tes mains et recevoir toi-même
de mon amour pour toi le mystère suprême,
approche, mais surtout prépare dans ton sein
une humilité forte, un respect souverain,
une foi pleine et ferme, une intention pure
d’honorer, de bénir l’auteur de la nature :
sur ton intérieur jette l’œil avec soin,
en juge incorruptible, en fidèle témoin ;
et si de mon honneur un vrai souci te touche,
fais que le cœur contrit et l’humble aveu de bouche
sachent si bien purger le désordre caché,
que rien par le remords ne te soit reproché,
que rien plus ne te pèse, et que rien que tu saches
n’empêche un libre accès par ses honteuses taches.

Porte empreint sur ce cœur un regret général