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où la profusion de ton amour extrême
sert un pain angélique et de célestes mets !

Ce pain, ce mets sacré que tu nous y fais prendre,
c’est toi, c’est ton vrai corps, arbitre de mon sort,
pain vivant, qui du ciel as bien voulu descendre
pour redonner la vie aux enfants de la mort.

Quels tendres soins pour nous ton amour fait paroître !
Que grande est la bonté dont part ce grand amour !
Que ta louange, ô Dieu ! chaque jour en doit croître !
Que de remercîments on t’en doit chaque jour !

Que tu pris un dessein utile et salutaire,
quand tu te fis auteur de ce grand sacrement !
Et l’aimable festin qu’il te plut de nous faire,
quand tu nous y donnas ton corps pour aliment !

Qu’en cet effort d’amour tes œuvres admirables
montrent de ta vertu le pouvoir éclatant !
Et que ces vérités sont pour nous ineffables,
que ta voix exécute aussitôt qu’on l’entend !

Ta parole jadis fit si tôt toutes choses,
que rien n’en sépara le son d’avec l’effet ;
et ta vertu passant dans les secondes causes,