Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/612

Cette page n’a pas encore été corrigée

il n’est de tant de maux trésor qui me délivre,
ni lieu sûr où je puisse vivre
exempt de trouble et de malheur.

À moins que ta sainte parole
relève mon cœur languissant,
à moins qu’elle m’instruise en ta divine école,
qu’elle m’assiste et me console,
le reste demeure impuissant.

Tout ce qui semble ici produire
la paix dont on pense jouir,
n’est sans toi qu’un éclair si prompt à se détruire,
que le moment qui le fait luire
le fait aussi s’évanouir.

Non, ce n’est qu’une vaine idée
d’une fausse tranquillité,
une couleur trompeuse, une image fardée,
qui n’a ni douceur bien fondée,
ni solide félicité.

Ainsi tout ce qu’a cette vie
d’éminent et d’illustre emploi,
les plus profonds discours dont l’âme y soit ravie,