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j’envoie après toi tous mes vœux.

Quelle autre confiance pleine
pourroit me promettre un secours
qui de tous les besoins de la misère humaine,
par une vertu souveraine,
pût tarir ou borner le cours ?

Toi seul es donc mon espérance,
l’appui de mon infirmité,
le Dieu saint, le Dieu fort, qui fait mon assurance,
qui me console en ma souffrance,
et m’aime avec fidélité.

Chacun cherche ses avantages ;
tu ne regardes que le mien,
et c’est pour mon salut qu’à m’aimer tu t’engages,
que tu calmes tous mes orages,
que tu me tournes tout en bien.

La rigueur même des traverses
a pour but mon utilité :
c’est la part des élus ; par là tu les exerces,
et leurs tentations diverses
sont des marques de ta bonté.