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pour me résoudre à la continuer, mais touchant quelques ornements qu’on m’a convié d’y joindre, pour suppléer en quelque sorte au défaut de ceux de la poésie qui n’y peuvent pas entrer aisément. Ce sont des figures de tailledouce, que j’ai fait mettre au devant de chaque chapitre, et qui contiennent comme autant d’emblèmes historiques, dont le corps est toujours une action remarquable ou de Jésus-Christ, ou de la Vierge, ou d’un saint, ou de quelque personne illustre ; et l’âme, une sentence tirée du même chapitre, et à qui cette action sert d’exemple. J’ai fait graver ces sentences en latin, pour ne leur rien ôter de leur force ; mais afin que les dames les puissent entendre sans autre interprète que moi, j’en ai fait imprimer la version en caractère italique, où véritablement elles n’en trouveront pas toujours la lettre rendue mot pour mot, parce que la liaison de mon discours m’engage quelquefois à les tourner d’une autre façon, et ne me permet pas de les exposer en forme de sentences ; mais du moins elles en rencontreront toujours le sens assez fidèlement exprimé, pour en faire l’application aux histoires dont elle les verront accompagnées. Au reste je n’ai point voulu que cette nouvelle édition fût embarrassée du texte latin, parce que j’ai cru que la fidélité de ma traduction étoit assez justifiée par la précédente ; ceux qui auront la curiosité de les conférer ensemble, y pourront avoir recours : cependant comme il y a quantité de personnes pour qui cette opposition de l’original est inutile, j’ai cru ne les devoir pas importuner davantage, et me suis contenté de