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je souhaiterois, et n’en sauroient exprimer toute la force.

Je fais cette excuse particulièrement pour celui de consolations, dont il se sert à tous propos, et qui a grand peine à trouver sa place dans nos vers avec quelque grâce ; celui de joie et celui de douceur, que je lui substitue, ne disent pas tout ce qu’il veut dire ; et à moins que l’indulgence du lecteur supplée ce qui leur manque, il ne concevra pas la pensée de l’auteur dans toute son étendue. Il en est ainsi de quelques autres que je ne puis pas toujours rendre comme je voudrois. Je n’en veux pas toutefois imputer si pleinement la faute à la foiblesse de notre langue, que je ne confesse que la mienne y a bonne part ; mais enfin je ne puis mieux, et de quelque importance que soit ce défaut, je n’ai pas cru qu’il me dût faire quitter un travail que d’ailleurs on me veut faire croire être assez utile au public, et pouvoir contribuer quelque chose à la gloire de Dieu et à l’édification du prochain.


IV
AU LECTEUR

Je n’ai qu’un mot à vous dire, non pour ce qui regarde ma traduction, que le public a reçue assez favorablement