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se sert assez souvent sentent bien autant le latin de nos vieilles pancartes que la corruption de celui de delà les monts ; et si je voyois encore quelques autres conjectures qui le pussent faire passer pour françois, j’y donnerois volontiers les mains en faveur du pays.


III
AU LECTEUR

Je donne cette seconde partie à l’impatience de ceux qui ont fait quelque état de la première, et ce n’est pas sans un peu de confusion que je leur donne si peu de chose à la fois. Quelques-uns même en pourront murmurer avec justice ; mais après la grâce qu’ils m’ont faite de ne point dédaigner ce qu’ils en ont vu, je pense avoir quelque droit d’espérer qu’ils ne me refuseront pas celle de se contenter de ce que je puis, et de n’exiger rien de moi par delà ma portée. Le bon accueil qu’en a reçu le premier échantillon de cet ouvrage m’a bien enhardi à le poursuivre ; mais il ne m’a pas donné la force d’aller bien loin sans me rebuter. Le peu de disposition que les