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CHAPITRE L.

comment un homme désolé doit se remettre entre les mains de Dieu.


Qu’à présent, qu’à jamais soit béni ton saint nom ;
la chose arrive ainsi que tu l’as résolue :
tu l’as faite, ô mon Dieu ! Puisque tu l’as voulue,
et tout ce que tu fais est bon.

Ce n’est pas en autrui, ce n’est pas en soi-même
que doit ton serviteur prendre quelque plaisir,
mais en tous les succès que tu lui veux choisir,
mais en ta volonté suprême.

Toi seul remplis un cœur de vrai contentement,
toi seul de mes travaux es le prix légitime ;
et l’honneur que je cherche et l’espoir qui m’anime
en toi seul ont leur fondement.

Que vois-je en moi, Seigneur, qu’y puis-je voir paroître
que ce que tu dépars sans l’avoir mérité ?