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dont je m’imaginois occuper tous les soins !
Et que j’ai rencontré de véritables zèles
où j’en croyois le moins !

En vain donc on voudroit fonder quelque espérance
sur l’effet incertain de leur douteuse foi,
et les justes jamais ne trouvent l’assurance
de leur salut qu’en toi.

Que sous tes ordres saints notre esprit se captive
jusqu’à tout recevoir d’un sentiment égal,
et bénir ton saint nom de quoi qui nous arrive
ou de bien ou de mal.

Nous n’y contribuons qu’un importun mélange
de foiblesse, d’erreur, et d’instabilité,
qui des meilleurs desseins nous fait prendre le change
avec facilité.

Quelqu’un applique-t-il à toute sa conduite
une âme si prudente, un esprit si réglé,
que souvent il ne voie ou cette âme séduite,
ou cet esprit troublé ?

Mais qui sur ton vouloir forme sa patience,
qui simplement te cherche, et n’a point d’autre espoir,