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Instruite dans ma sainte école,
elle met son espoir aux cieux,
et sait que dans ses maux, si je ne la console,
du moins ce qu’elle souffre est présent à mes yeux ;
qu’un jour viendra que ma douce visite
de ses travaux couronnera la foi,
et qu’un peu de souffrance amasse un grand mérite,
quand ce peu qu’on endure est enduré pour moi.

Tiens donc ton âme toujours prête
à toute épreuve, à tous combats,
du moins si tu veux vaincre et couronner ta tête
de ce qu’un beau triomphe a de gloire et d’appas :
la patience a sa couronne acquise ;
mais sans combattre on n’y peut aspirer :
à qui sait bien souffrir ma bouche l’a promise,
et c’en est un refus qu’un refus d’endurer.

Encore un coup, cette couronne
n’est que pour les hommes de cœur :
si tu peux souhaiter qu’un jour je te la donne,
résiste avec courage, et souffre avec douceur.
Sans le travail et sans l’inquiétude