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et que ton ire vengeresse
punit dès ici-bas par cette inanité.

Daigne te souvenir de tes bontés premières,
toi qui veux que la terre et les cieux en soient pleins,
et remplis-moi de tes lumières,
pour ne point laisser vide une œuvre de tes mains.

Comment pourrai-je ici me supporter moi-même,
dans les maux où je tombe, et dans ceux où je cours,
si par cette bonté suprême
tu ne fais choir du ciel ta grâce à mon secours ?

Ne détourne donc point les rayons de ta face,
visite-moi souvent dans mes afflictions,
prodigue-moi grâce sur grâce,
et ne retire point tes consolations.

Ne laisse pas mon âme impuissante et languide
dans la stérilité que le crime produit,
et telle qu’une terre aride,
qui n’ayant aucune eau, ne peut rendre aucun fruit.

Daigne, Seigneur tout bon, daigne m’apprendre à vivre
sous les ordres sacrés de ta divine loi,