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CHAPITRE II.

de l’humble soumission.


Ne te mets pas beaucoup en peine
de toute la nature humaine
qui t’aime ou qui te hait, qui te nuit ou te sert :
va jusqu’au créateur, mets ton soin à lui plaire,
quoi que tu veuilles faire ;
et s’il est avec toi, marche à front découvert.

La bonne et saine conscience
a toujours Dieu pour sa défense,
de qui le ferme appui l’empêche de trembler,
et reçoit de son bras une si forte garde
quand son œil la regarde,
qu’il n’est point de méchant qui la puisse accabler.

Quoi qu’il t’arrive de contraire,
apprends à souffrir, à te taire,
et tu verras sur toi le secours du Seigneur :