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ne t’estime ici-bas qu’un passant, qu’un banni ;
parois fou pour ton Dieu, prends ce zèle infini
qui court après l’opprobre et jamais ne s’en lasse.
La tonsure et l’habit sont bien quelques dehors,
mais ne présume pas que les gênes du corps
fassent l’âme religieuse :
c’est au détachement de tes affections
qu’au milieu d’une vie âpre et laborieuse
en consistent les fonctions.

Cherche Dieu, cherche en lui le salut de ton âme,
sans chercher rien de plus dessous cette couleur :
tu ne rencontreras qu’amertume et douleur,
si jamais dans ton cloître autre desir t’enflamme.
Tâche d’être le moindre et le sujet de tous,
ou ce repos d’esprit qui te semble si doux
ne sera guère en ta puissance.
Veux-tu le retenir ? Souviens-toi fortement
que tu n’es venu là que pour l’obéissance,
et non pour le commandement.

Le cloître n’est pas fait pour une vie oisive,
ni pour passer les jours en conversation,