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CHAPITRE IX.

de l’obéissance et de la subjétion.


Qu’il fait bon obéir ! Que l’homme a de mérite
qui d’un supérieur aime à suivre les lois,
qui ne garde aucun droit dessus son propre choix,
qui l’immole à toute heure, et soi-même se quitte !
L’obéissance est douce, et son aveuglement
forme un chemin plus sûr que le commandement,
lorsque l’amour la fait, et non pas la contrainte ;
mais elle n’a qu’aigreur sans cette charité,
et c’est un long sujet de murmure et de plainte,
quand son joug n’est souffert que par nécessité.

Tous ces devoirs forcés où tout le cœur s’oppose
n’acquièrent à l’esprit ni liberté ni paix.