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l'homme passionné, donnent la maladie, le chagrin et la douleur » (vi, 1435): 3, enfin. « les aliments corrompus )\ (1436), dont on doit à tout prix s’abstenir. Les divers milieux, sociaux vivent conformément à leur richesse : « La viande est le premier aliment des riches, le lait est la première des nourritures pour les classes moyennes, l'huile de sésame ... est le premier aliment des pauvres » (v, 1143). « Les brahmes, accoutumés à une délicate nourriture ... ont des mets à leur choix, des breuvages, des sirops, des aliments cuits. » (iii, 8450.)

Nous dressons ici, d’après le Drôn’a-Parva (vu, 2309), une liste des denrées comestibles réputées hygiéniques :

Galettes de pâte ferme.
Gâteaux.
Crêpes.
Tartes.
Riz bouili à Teau (Kr*çara).
Coulis assaisonnés.
Condiments.
Confitures.
Racines douces.
Fruits. — Raisins.
Miel.
Lait caillé.
Lait.
Beurre clarifié.
Rbum (Gaudl).
Liqueurs.
Riz bouilli au gros sucre.

Cedépendant, il faut ajouter que l’alcool, sous toutes ses variétés, s’il n’est proscrit, est à peine toléré, et en très petite quantité. « Les insensés, qui boivent des liqueurs enivrantes ! » (iiL i.761). (i< Il faut éviter de boire des liqueurs spiritueuses »> (v, 1.225). De même- il est préférable de se priver de viandes. (iH, 1.7()l), particulièrement des restes, qui rendent l’homme impur (I, 7G()), et à plus forte raison de chair crue : « Que l’homme s’abstienne démanger de la viande crue », conseille le brahme Çaunaka au roi Yudhis’t'hira (hl 10;î). La plus grande propreté doit être observée dans la préparation des mets : un cheveu suffit à les rendre impurs, (i,773). Enfin, et c’est au r’s'i Nàrada que nous devons la connaissance de ce détail éminemment original dont les modernes seraient tentés de s’attri-