Page:Corbière - Les Amours jaunes, 1926.djvu/48

Cette page a été validée par deux contributeurs.


J’aimais… — Oh, ça n’est plus de vente !
Même il faut payer : dans le tas,
Pioche la femme ! Mon amante
M’avait dit ; « Je n’oublierai pas… »

… J’avais une amante là-bas
Et son ombre pâle me hante
Parmi des senteurs de lilas…
Peut-être Elle pleure… — Eh bien : chante,

Pour toi, tout seul, ta nostalgie,
Tes nuits blanches sans bougie…
Tristes vers, tristes au matin !…

Mais ici : fouette-toi d’orgie !
Charge ta paupière rougie,
Et sors ton grand air de catin !